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DOCUMENTS.
XLIII
1672. — 26 juillet.
BAIL FAIT PAR BINE BAUDELLET A lfQLIÈHE.
Minutes de M Turquet.
Fut présent le sieur René Baudellet, tailleur et valet de chambre ordinaire de la Reine, et bourgeois de Paris, y demeurant, rue de Richelieu, paroisse Saint-Eustache, lequel a reconnu volontairement avoir baillé à loyer, comme il fait par ces présentes, pour six ans consécutifs, à commencer du jour saint Remy prochain, à Jean­Baptiste Poquelin Molière, valet de chambre ordinaire de ladite dame Reine1, et damoiselle Glaire-Armande-Grésinde Béjard, sa femme, qu'il a autorisée et autorise pour l'effet des présentes, deu­meurant à Paris, rue Saint-Honoré, paroisse dudit Saint-Eustache, ace présents et acceptant, les lieux ci-après déclarés, dépendant d'une maison sise en cette ville de Paris, susdite rue, en laquelle le sieur bailleur est demeurant, à lui appartenant2, savoir : trois petites caves ou deux grandes, au choix des preneurs ; une cuisine ; une écurie dans laquelle ledit bailleur pourra mettre un cheval quand il en aura; les premier et second étages; quatre entresols au-dessous; la moitié du grenier,qui est au-dessus du troisième étage et une remise de carrosse ; communauté de la cour, puits et aisances ; les lieux comme ils se comportent, lesquels lesdits sieur et damoi­selle preneurs ont dit avoir visités, dont ils se contentent et des­quels lieux, que ledit sieur bailleur promet de faire mettre en bon état de menues réparations dans ledit jour de saint Remy prochain, icelui sieur bailleur promet et s'oblige de faire jouir iceux sieur et
1.  Il y a évidemment erreur et le scribe reproduit sans y prendre garde le titre de Baudellet.
2.  Par une obligation du 2 août 1659, René Baudellet, maître tailleur d'habits, demeurant rue du Four, paroisse Saint-Eustache, et Madeleine Dumont, sa femme, confessent devoir à Jean de Lespée, bourgeois de Paris, rue des Deux-Portes, paroisse Saint-Jean, la somme de neuf mille cinq cents livres qu'il leur a prêtée pour employer à la construction d'une maison, sise à Paris, rue de Richelieu, paroisse Saint-Eustache, qu'ils font bâtir sur une place de terre par eux depuis peu acquise. La somme est rem­boursée le 2 septembre 1662. (Minutes de M9 Gatine.)
Cette maison dans laquelle mourut Molière serait, suivant M.Edouard Four­nier, celle de4a rue Richelieu qui porte aujourd'hui le n° 42. [Corneille à la butte Saint-.Roch, 1862, in-12, page cliij.)